L’attention et les faces cachées de l’iceberg

Sais-tu que l’attention, cette faculté mentale pas toujours facile à conserver de nos jours, est liée à notre niveau d’énergie ? Nos pensées, fortement influencées par nos habitudes, impactent nos émotions et notre cerveau. Pour approfondir, je te propose de suivre le raisonnement de Joe Dispenza et découvrir des pistes pour retrouver plus d’énergie et de joie de vivre.

Quand j’avais environ 15 ans, ma petite maman changeait régulièrement la place des couverts dans les tiroirs. Le temps que je m’habitue, ça m’agaçait. Quand je cherchais une cuillère ou un couteau, j’ouvrais systématiquement le mauvais tiroir. Je râlais et elle me répondait : “Léa, il ne faut jamais s’habituer aux habitudes”. L’air de rien, elle m’a enseigné à cette période une magnifique leçon de … neuroplasticité 😉. Bien plus tard seulement, j’ai compris l’importance de réinventer le quotidien grâce à l’attention qu’on lui porte et aussi en y intégrant de la nouveauté.

L’attention, la “concentration de l’activité mentale sur un objet déterminé” (Le Robert, dico en ligne) relève aujourd’hui parfois du défi. Pour beaucoup d’entre nous elle représente même une difficulté lorsqu’elle fait défaut. Accélération, information en flux continu, smartphone, pour certain(e)s montre connectée : les sollicitations et les distractions incessantes auxquelles nous sommes confronté(e)s chaque jour sont des invitations constantes à s’échapper de l’instant présent. Au point qu’on parle de “technoférence” pour décrire l’intrusion que peut représenter la technologie dans nos vies.

Vivre au passé

Mais cela n’est que la face visible de l’iceberg. Il y a quelques années, en lisant “Devenir super-conscient” de Joe Dispenza, j’ai eu une révélation: j’ai compris l’impact de mon attention sur ma vie. Voilà ce que le célèbre conférencier/auteur (versé dans la méditation, la guérison et les neurosciences) explique : le problème auquel nous sommes le plus souvent confronté(e)s est que nous focalisons notre attention sur des éléments qui se rapportent à une situation passée. Nous nous réveillons, prenons une douche, mangeons ou buvons notre café en pensant aux évènements de la veille, comme par exemple une discussion difficile avec une personne proche ou un problème survenu au travail. Ce qui fait que nous activons des circuits neuronaux qui appartiennent au passé. Nous nous câblons sur hier – une partie de la face invisible de l’iceberg.

Pensée et émotion : les soeurs siamoises

Mais ce n’est pas tout. Lorsque que nous nous rappelons un souvenir, bien souvent il est connecté à une émotion – l’autre face invisible de l’iceberg. Lorsqu’une pensée ou un souvenir nous vient générant une émotion, une réaction biochimique est produite dans notre cerveau, explique l’auteur. Cela affecte le corps qui émet à son tour une réaction chimique. Autrement dit, nos sensations se calquent sur nos pensées. ll prend l’exemple de la peur – une situation que chacun(e) de nous a probablement dû expérimenter au moins une fois : lorsqu’on a une pensée de peur nous commençons à éprouver de la peur ce qui renforce encore la sensation de peur 😰.

Dans ce contexte, l’émotion est le produit fini d’une expérience passée. Ainsi, complète l’auteur, l’état de nos pensées et de nos ressentis produit l’état dans lequel nous sommes. Plus l’émotion d’un problème liée à une personne est forte, tu l’auras deviné, plus nous allons porter notre émotion dessus et donc y mettre de l’énergie. Pense par exemple à la période plus ou moins longue qui suit une rupture amoureuse. Réfléchis au nombre de fois où, dans cette situation, tes pensées se sont portées sur ton ex-partenaire. Or, je cite J. Dispenza, « notre énergie va là où nous plaçons notre attention ».

Basculer sans arrêt son attention d’une personne à une autre, ou d’un problème à un autre fait que tous ces éléments tracent des chemins neuronaux dans notre cerveau. Si cet état devient permanent, cela génère du stress et peut impacter le fonctionnement de notre cerveau (ou sa cohérence, au sens cérébral)🧠.


“We don’t perceive things in our reality the way they are; we perceive reality the way we are.” *

Joe Dispenza, Becoming Supernatural: How Common People are Doing the Uncommon

Futur prédictible

Dans cette idée, si les pensées sont le langage du cerveau et le ressenti le langage du corps, l’état de pensée d’une personne est donc presque tout le temps un passé bien connu. Or qui dit passé bien connu, affirme l’auteur, dit futur prédictible.

En conséquence, plus nous reproduisons une série d’habitudes machinalement – boire un café, consulter son smartphone pour lire un mail ou un post sur les réseaux sociaux, emprunter le même chemin pour aller au travail, faire la même chose chaque jour, rencontrer les mêmes personnes – plus nous allons activer les mêmes réponses émotionnelles 🧟. Ce qui va programmer le corps, notre corps, dans un futur prédictible. D’où l’importance de se lever le matin avec une vision claire du futur que l’on se souhaite – un sujet cher à J. Dispenza et qui m’a permis de vivre des changements étonnants (Si ça t’intéresse, fais-moi signe et j’en parlerai dans un prochain article).

Sortir du pilote automatique

Mais que faire alors pour éviter le cercle vicieux dans lequel nos pensées vont créer nos sensations et nos sensations vont créer nos pensées ?

  1. Tout d’abord, en essayant d’être présent(e) mentalement. Si cela peut sembler plus facile à dire qu’à faire, la bonne nouvelle est que nous pouvons nous y entraîner 🏋🏽‍♀️.
  2. Ensuite, mobiliser le corps. Dans une interview, l’auteur suggère de ramener le corps dans l’instant présent. Plutôt que de penser “D’habitude à la même heure, je m’énerve dans les embouteillages” et générer une tension, essayer d’agir sur le corps : “En ce moment précis je suis assis(e) dans un fauteuil et tout va bien” et essayer de se détendre par un mouvement. L’observation va quant à elle permettre de faire baisser l’intensité de l’émotion.
  3. Se relier à une forme d’intelligence toujours présente – ce que j’appelle intelligence universelle (je t’en dis plus prochainement dans un autre article).

En ramenant l’attention à soi, on se réapproprie peu à peu son énergie. Cette énergie est capable de soigner, de permettre une nouvelle destinée. Cela prend du temps, parfois c’est un peu les montagnes russes émotionnelles jusqu’à ce que le corps soit entraîné. Mais à un moment donné, conclut J. Dispenza, le corps capitule face à l’esprit. Et cela génère une nouvelle circulation d’énergie, parfois ressentie comme une libération. Et lorsque nos émotions ne sont plus (ou pas) conditionnées, alors nous ressentons de la joie. Pour moi, ce passage est très important car c’est une évidence. Quand je ressens de la joie, c’est l’indicateur le plus clair que ce que je fais est juste pour moi.

Enfin, si tu recherches un moyen de développer ton attention, je propose des techniques de respiration, méditation et pleine conscience qui pourraient t’intéresser. Je pratique aussi la psychothérapie pranique qui peut apporter un réel coup de pouce pour se défaire de croyances limitantes et d’habitudes qu’on souhaite changer.

* « Nous ne percevons pas les choses dans la réalité telles qu’elles sont ; nous percevons la réalité telle que nous sommes. »

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