Du Portugal au tatami : en quête d’énergie

Il y a quelques années en arrière, je me retrouve les batteries à plat. Sans force. Désemparée, je teste tout ce que je peux pour aller mieux quand un simple exercice amorce un profond changement intérieur.

Il y a un épisode de ma vie en particulier que j’aimerais partager avec toi parce qu’il m’a amenée là où je suis aujourd’hui. Retour à l’automne 2018 : je n’ai pas encore 38 ans et je n’ai plus d’énergie. À tel point que je suis obligée de me coucher plusieurs fois par jour tellement la force me manque et que parfois même la tête me tourne.

Cette année-là, mes analyses médicales montrent une légère carence en fer et un déficit en vitamines D et B12. J’essaie plusieurs choses au fil des mois : traitements médicaux et alternatifs, repos, alimentation saine, mouvement, grand air et moments de détente avec des proches. Rien n’y fait.

Quand arrive l’été, je m’offre une pause au Portugal. Mon énergie n’est pas stable mais j’ai l’espoir que le soleil et un changement de cadre m’aideront à récupérer. J’effectue une retraite de yoga et … de surf ! Je n’en ai encore jamais fait. Tu te demandes peut-être comment je vais trouver la force de me mettre debout sur une planche dans tant d’eau? Mon corps, cet allié, m’envoie clairement un signal que je ne suis pas en mesure de comprendre. Je ferai le lien trois saisons plus tard.

Le pouvoir de deux minutes

Les personnes chez qui je loge, Ali et Pedro sont des hôtes à l’écoute : j’explique à Pedro, qui enseigne le yoga pendant la retraite, mais est aussi coach en gestion du stress, que je me sens vidée. Je suis émotionnellement à la ramasse. Il me conseille de changer une chose dans ma vie et insiste sur le fait de changer une seule chose à la fois : je décide de me réserver deux minutes par jour pour faire des exercices de respiration en étant pleinement présente.  Autant te dire qu’à ce moment-là, cela relève du défi. Mais je le fais. Chronomètre en main. La première semaine, une minute me paraît interminable. Je ne le sais pas encore, mais j’entame un grand changement.

L’été se termine et fait place à l’automne. Je traverse une période compliquée : je vis simultanément un décès dans ma famille, la fin d’une relation de couple et je mets en place un projet professionnel qui me passionne malgré une situation financière précaire. Je tiens à préciser qu’en parallèle, je suis toujours un traitement médical, qui, malheureusement, ne me fait pas vraiment d’effet. Je ne sais pas trop à quoi me raccrocher et continue les exercices de respiration (dans la file au magasin, dans le train, pendant la pause). Moi qui suis une personne enthousiaste, que l’on dit plutôt active, avide d’apprendre et d’expérimenter de nouvelles choses, je dois reconnaître que je me traîne.

Le silence et moi

Ecroulée sur mon canapé, je suis désemparée. Est-ce que j’aurai à nouveau la possibilité de faire les choses qui me tiennent à cœur et du temps à offrir aux personnes que j’aime? Est-ce que je pourrai à nouveau travailler comme je le souhaite ? Je me fais sincèrement la réflexion que je ne veux pas continuer à vivre ainsi. Certains pensent que je fais une dépression, sauf que je ne me sens ni déprimée ni démotivée, je n’ai juste plus de force vitale. Je me sens à bout de souffle.

Un jour, parce que je suis à court d’idées pour m’aider, je m’allonge une fois de plus sur mon canapé et ferme les yeux. Il n’y a que le silence et moi. Je me rappelle un cours de yoga dans lequel j’ai été initiée à la méditation guidée. Jusqu’ici, je n’ai jamais pensé à essayer seule, persuadée que c’est ennuyeux. Mais ce jour-là, je me dis pourquoi pas ? Je cherche quelques méditations guidées sur internet et me lance. Les premières fois, je reste immobile quelques minutes en position allongée. Cela me semble long. J’apprivoise cet état. Peu à peu, je parviens à faire le vide dans ma tête, ce qui est absolument nouveau pour moi. Au fil des jours, je passe à 10 minutes puis à 20 en position assise. À mon grand étonnement, j’observe qu’à chaque fois que je termine une session de méditation, j’ai un peu plus d’énergie.

Le déclic

Cette période coïncide avec celle où je découvre un art martial : l’aïkido. Je suis captivée par l’esthétisme des mouvements. Au début, je pratique comme je peux, puis j’arrive à m’entraîner régulièrement. En dépit de mon étrange fatigue, je constate que quand je suis sur le tatami, j’ai de l’énergie. Intuitivement, je commence à comprendre: quand je suis pleinement dans ce que je fais, je retrouve ma force. Petit à petit, je saisis l’impact de mes pensées sur mon organisme et l’importance d’apprendre à les canaliser. La dernière semaine de l’année, j’effectue un stage d’aïkido pendant lequel je m’entraîne cinq heures par jour. Au printemps suivant, mon énergie est stable. Les analyses ne montrent plus de carences. Je me considère comme guérie et je sais désormais que j’influence mes capacités de guérison.

Enfin, je fais le lien : mon corps m’a littéralement stoppée dans ma vie pour me réapprendre à écouter. Accaparée par ce qui se passait autour de moi, je n’entendais plus ma voix intérieure. Or elle m’indiquait clairement un changement de direction. Chose qu’il m’était impossible de voir en pleine agitation. J’ai alors demandé pardon à mon corps. Je me suis demandée pardon. J’ai mis un certain temps à accepter de m’être oubliée. Et j’ai fait la promesse d’écouter les signaux que mon corps m’envoie, de dialoguer avec lui et de faire confiance à mon ressenti.

La voie du corps

Par la suite, l’envie d’explorer et développer mes perceptions grandit en moi. Et c’est précisément ce ressenti particulier qui m’amène à suivre une première formation en guérison. J’apprends notamment le toucher thérapeutique® et renoue avec un vieux rêve, celui de « travailler avec les mains ». Je découvre aussi la transe médiumnique (je ne le sais pas encore, mais c’est le début d’une autre aventure transformatrice). Je ressens le vif besoin d’être plus dans le ressenti (dans l’être) et moins dans la tête, même si cela me demande une attention quotidienne. Je découvre des outils et des techniques pour m’aider moi-même que je souhaite mettre à disposition des personnes autour de moi. Puis les évènements s’enchaînent et Impulsions voit le jour avec une offre, que peut-être, si le cœur t’en dit, tu testeras bientôt.

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