Comme une vache qui regarde passer les trains … où comment j’ai débuté (et pas vraiment aimé) la méditation

Étonnant mais vrai, mon premier contact avec la méditation s’est avéré ennuyeux et inconfortable. Pourtant, plusieurs années plus tard, c’est grâce à un exercice, qui avait marqué mon esprit, que j’ai commencé à m’y mettre.

J’ai essayé la méditation pour la première fois il y a un peu moins de dix ans en arrière. Assise en tailleur au début d’un cours de yoga, j’avais de la peine à rester immobile sur le sol. Dès la première minute, je sentais mes jambes s’engourdir. Les yeux fermés, j’écoutais tant bien que mal la professeure nous demander de nous imaginer face à une autoroute en train de regarder les voitures filer sur l’asphalte. Le but étant de les regarder passer sans rien faire, en notant juste leur passage et peut-être leur couleur ou leur vitesse.

La professeure comparait les voitures à nos pensées, nous invitant à ne pas leur attacher d’importance. Je me représentais les véhicules défiler devant moi, comme une vache qui regarde passer les trains. Je pensais simultanément à mes jambes dans cette position inconfortable et me faisais la réflexion que le bord de l’autoroute était vraiment tout sauf un cadre idyllique où je pourrais me relaxer. Imaginer les émanations des pots d’échappement, le bruit ambiant et le mouvement continu des voitures me donnait presque mal à la tête.

Prise de conscience

Cet exercice, d’une durée de cinq minutes, m’a paru très long et cette première expérience a été peu concluante pour moi. Néanmoins, l’histoire des voitures est restée gravée dans un coin de ma mémoire : à ce moment-là, chose dont je n’avais pas conscience, j’ai appris qu’il était possible de regarder ses propres pensées. C’est seulement environ quatre ans plus tard que j’ai réessayé et vraiment commencé à apprécier les effets de la méditation. Si cela t’intéresse, découvre comment dans mon article « Du Portugal au Tatami : en quête d’énergie ».

Commencer à petite échelle

Toute pratique a un début. Ce qui m’a aidé à avancer sur le chemin, c’est d’expérimenter. Essayer. Sans attentes. Pour certains, cinq ou dix minutes représentent une durée plutôt longue et pour d’autres un temps insignifiant. J’aimerais partager avec toi le conseil que m’a donné un coach en gestion du stress (merci Pedro de 4 Elements Retreat) plusieurs années en arrière pour débuter toute nouvelle habitude :

  • se fixer une minute par jour. Pas plus.
  • Quand on se sent d’humeur à faire plus on s’offre une séance plus longue.

Rester flexible

Pourquoi est-ce que ça a marché pour moi ? Parce qu’en faisant ainsi je ne me suis jamais sentie forcée de méditer. Une fois la phase d’adaptation passée, c’est-à-dire le temps nécessaire au corps pour réapprendre à rester immobile et au mental pour se calmer, j’ai vraiment commencé à apprécier de méditer. Aujourd’hui c’est toujours avec plaisir que je débute une méditation et cela me procure beaucoup de joie en plus des effets bénéfiques sur mon humeur et ma qualité de vie. Et quand le programme de la journée ne laisse pas de place à une séance de méditation ou quand la fatigue est trop grande et que je crains de m’endormir pendant la session, je laisse simplement passer une journée. À la place, je fais une promenade ou je m’offre une longue nuit de sommeil et reprends ma pratique le lendemain.

Quand méditer ne convient pas

Avant de terminer, j’aimerais encore rappeler deux choses importantes. À savoir que :

  1. La méditation est une possibilité parmi d’autres. Il se peut aussi que cette activité ne soit pas faite pour toi. La méditation est notamment déconseillée aux personnes souffrant de certains troubles psychiques. En cas de doute, demande conseil à ton médecin ou à un(e) professionnel(le) de santé.
  2. Différentes techniques de méditation existent. Il est utile d’apprendre à se connaître pour savoir lesquelles nous conviennent et dans quel contexte les utiliser. Prenons par exemple une personne hypersensible de tendance inquiète très à l’écoute des signaux que lui envoient son corps au quotidien. Cette personne profitera peut-être moins d’une méditation guidée de type « balayage corporel » dans laquelle l’attention est posée sur chaque partie du corps que d’une méditation de type voyage imaginaire dans laquelle elle sera sortie de son contexte.

Cherche ce qui te convient. Prends toi au jeu de la découverte et surtout accorde toi ce temps. C’est primordial à mes yeux. Car plus tu expérimentes, plus tu as de chances de trouver ce qui te fait du bien. Et, à terme, si tu parviens à en faire une habitude, un rituel, quelque chose d’aussi naturel que de te brosser les dents, alors tu profiteras pleinement de ses effets bénéfiques. Et si tu envisages de te lancer, je t’invite à lire ce que je propose comme offre de méditation guidée.

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